Résumé du roman
Marc, homme transsexe et pédé, vit à Paris. Tourmenté par des questions d’actualité, Marc se débat comme iel peut dans les malentendus ambiants à propos de la sexualité, de l’identité, des minorités, de l’amour en ce début de troisième millénaire. D’une rencontre délétère avec Paul, homme cisgenre et gay, iel doit penser et interroger à nouveaux frais le fantasme, le sexe, le désir, la jouissance… pas sans les autres, pas sans l’inconscient, avec l’écriture. De Paris à L’île du Levant.
2023, 180 pages. ISBN : 978-2-9576663-3-1
Sommaire
1 — Tristes culs
Marc se réveille dans le lit d’un autre, il est allongé auprès d’un garçon endormi, son amant de la nuit. La lumière du jour n’est pas assez forte pour éclairer l’intérieur de la chambre par la fenêtre sans rideaux. Seule la lueur de l’aube y pénètre, suspendue entre la nuit pleine et sa fin matinale.
2 — Journal de bord
À la manière de Sainte-Thérèse consignant ses divines jouissances et ses non moins célestes extases, Marc fait des lignes dans ses cahiers avec ses tentatives de pensées. Il enfile des perles, en apparence, il remplit des pages et, l’air de rien, sans s’en rendre compte, quelques vérités profondes, qui le concernent au plus haut point, s’y agrègent et complètent cette parure d’hiver qu’il se tricote.
3 — Paul le Piètre-apôtre
L’autre c’est Paul, c’est son nom. Il faut dire un peu ce qu’il est, ses enjeux et ses impasses, le situer dans son temps et l’Histoire.
4 — Sex-club
Un samedi soir, peu avant minuit, Marc sort de chez lui pour se rendre dans un sex-club, afin d’oublier Paul. Pour tenter de l’oublier.
Dehors, il croise Vincent, un ami de longue date, qui se baladait dans le quartier. Après avoir écouté vite fait les derniers épisodes de cette histoire de Marc avec Paul, il s’est foutu de sa gueule, T’es vraiment une sale meuf, ça va t’emmener où cette histoire ?
5 — Lettre à Lalla K. — R.
Chère Lalla K.— R.,
Me voilà décidé à t’écrire, enfin. Après quelques hésitations, je dois l’avouer. Pourquoi ? Peut-être bien que je crains d’avoir l’air de m’adresser à une modèle, une mentore, une surplombante, alors que pas. Mais je me méfie de ce que j’espère et de ce que ça sera.
6 — Chez l’analyste
Le premier rendez-vous de la première fois chez l’analyste, c’était il y a six ans, avant Noël, à la fin de l’automne peut-être, Marc ne se souvient plus exactement. Entre les vacances scolaires de la fin d’année : ça il s’en souvient : son passage en famille pour les fêtes fut plus difficile encore que d’ordinaire.
7 — La nuit de la Maîtresse
La reprise des séances a des effets, ils sont immédiats, trois semaines ont passé et l’écriture a déjà changé, elle n’a plus la même tonalité, ni le même but. Marc pense différemment aussi, plus littéraire. Iel ne refuse plus cette adresse imaginaire, à présent, dans son espace mental, lorsqu’il vise d’écrire. Parce qu’il faut bien accepter de raconter une histoire à quelqu’un·e, pour écrire de la littérature.
8 — Sex-club encore
Comme à son habitude, il ne fréquente les sex-clubs que pour fuir certaines choses de sa vie, certaines personnes, des amants surtout, ou des pensées tenaces, celle du bonheur inaccessible en particulier. Se promener dans les rues, la nuit, iel trouve ça beau, cela lui procure beaucoup de plaisir. Il fait nuit, mais rien n’est plus brillant, rien n’est plus lumineux que ce moment feignant l’obscur dans cette ville magnifique, bien que résolument en déclin, de plus en plus poussiéreuse, en ce qui concerne la night, malgré son décor muséal.
9 — Crucifiés
Des jours passent, après cette nuit de la maîtresse, et cette nuit au sex-club. Marc n’a pas su lui donner un autre titre que celui-là, dans sa tentative d’écriture romancée façon autofiction, si transphobe lue sous un certain angle.
Marc est chez lui, couché. Iel ne répond à aucun message, n’en envoie pas à Paul qui le lui rend bien, comme d’habitude.
10 — Salut naissant
Marc se décide, enfin, au printemps, d’aller voir ce qui se passe sur cette île, dont John lui a parlé, où vivre nu·e est réputé libérer le corps et l’esprit. Y trouvera-t-il ce qu’iel cherche, soi-disant, ou cherche-t-il le moyen de seulement confirmer sa quête identitaire, son fantasme ?