Clinique du genre

Clinique du genre en psychanalyse (2006-2023)

Entre 2006 et 2023, j’ai tenté d’élaborer quelques propositions pour une Clinique du genre en psychanalyse.

Plusieurs publications sont disponibles ; elles rassemblent l’ensemble des explorations et propositions théoriques et cliniques afférentes à l’évènement “genre” dans l’entreprise psychanalytique.

Les questions de genre ne constituent pas l’unique intérêt que la psychanalyse relève dans l’actualité, mais elles en sont un aspect saillant qui mobilise la pensée, aussi il me semble intéressant d’en avoir fait un chapitre spécifique de mon travail. Ces trouvailles ne rendent pas compte de la variété des constructions rendues possibles au cours d’une cure psychanalytique, d’une analyse, mais elles se concentrent sur quelques élaborations rendues nécessaires pour cheminer avec le genre, avec le sexe tels qu’ils se trouvent au premier plan de notre actualité sociale, culturelle, civilisationnelle, sexuelle, économique, etc.

Aujourd’hui, le déficit de théorisation incluant les actualités sexuelles oblige à mettre en partage nos trouvailles, c’est une bonne nouvelle. Voici celles que je crois utiles à qui voudrait, d’où qu’ielle se tient dans l’expérience, soutenir ses élaborations.

 

  • Le volume 1 est publié sous le titre Le sexe réinventé par le genre, une construction psychanalytique (2016). Il reprend les textes écrits entre 2006 et 2014, et la thèse soutenue en 2013.
  • Le volume 2 de cette Clinique du genre psychanalyse s’intitule Du genre à l’a-sexuation, une interprétation psychanalytique (non publié). Il reprend les textes de 2014 à 2022 (voir dans les articles) avec des commentaires supplémentaires.

 

Au programme, entre autres choses, quelques notions, dont celles-ci énumérées très partiellement :

  • émergences du genre dans la clinique
  • repérage topique, dynamique et économique du genre
  • définitions psychanalytiques du genre
  • apories sexuelles (sexe, sexualité) de la psychanalyse
  • transition par le sexe/par le genre
  • un troisième sexe
  • non-relativité de la bisexualité psychique constitutive
  • identités sexuelles, identités d’aliénation/séparation, identité de transition
  • identité, identification, identitaire
  • orientation sexuelle insensée
  • normes sexuelles, normes sociales/paysage de la sexuation, paysage social
  • écrits bruts, écritures inclusives, langage épicène
  • repérage borroméen du genre, du sexe et du champ de l’identité
  • fantasme a-patride et discours capitaliste
  • l’a-sexuation
  • signifiant versus performatif
  • création du sexe nouveau, choix du sexe, décision du sexe
  • écritures des sexes, écritures du symptôme

Pour aborder tout cela par le début, si j’ose dire, voici un chemin possible de lecture, en suivant les articles :

Défaire son genre, pour quoi dire (2009)

L’expérience queer et l’inquiétant (2010)

Le genre en psychanalyse, retour de la critique du savoir (2014)

Actualité du “roc” freudien : le premier homme “enceint” (2014)

Émergence et maniement du genre dans la clinique, de la substance à l’objet (2014)

Le “genre gay” et souffrance identitaire : le phénomène slam (2014)

Le genre en psychanalyse : périmètre du définition (2014)

Anatomie et destin du genre chez Freud et quelques contemporains (2015)

L’humanité a besoin des errements des sexes et des déambulations des genres (2016)

L’identité n’est pas une réponse à nos doutes existentiels (2016)

Comment les enfants transgenres vont changer la langue des adultes (2017)

La sexualité, cet impensé pour la psychanalyse (qui devrait le rester) (2020)

Notes et spéculations sur l’envie du clitoris et le déconfinement de la prostate chez le garçon (2021)

L’a-sexuation : perversion du phallique et fonction de la castration (2021)

Les enfants transgenres : espoirs de civilisation (2021)

Note complémentaire sur l’a-sexuation : du fantasme héteros-patriarche au fantasme a-patride (2022)

“Psychanalyse”, “Enfant”, “Transgenre” : ce ne sont que des signifiants (2022)

Lettre à un·e psychanalyste d’à présent (2022).

Si La Femme n’existe pas, La Bite non plus (2022).

La sexuation, les enjeux du phallique et le genre (2022).

L’inconscient n’est pas bisexuel, iel est la bisexualité (2022).

Mutatis Mutandis (2023).

POV: VLNQ, un livre de PN (2023).

Détruire, dit-iel (2023).

Fumer le Phallus au calumet (2023).

Chifoumi psychanalytique, Discours trans et Sexuations (2023).

Montre-moi ton dortoir, je te dirai qui tu es (2023).

Les Un·e·s contre des autres (2024).

Et par les livres, qui reprennent et complètent aussi les articles :

Le sexe réinventé par le genre, une construction psychanalytique (2016), volume 1 de la Clinique du genre en psychanalyse.

Frères d’âmes ou La Communauté dépassée (2021) (texte intermédiaire aux deux volumes de la Clinique du genre en psychanalyse)

Du genre à l’a-sexuation, une interprétation psychanalytique (2022), volume 2 de la Clinique du genre en psychanalyse, non publié. 

Parle à mon corps, roman (2023).

Bonne lecture !

 


Ci-après, quelques éléments graphiques, tableaux et schémas issus des textes pré-cités…
 
Définition du genre en psychanalyse (2013)

 

Le genre est la limite située à la fois à l’extérieur et à l’intérieur du sexe, le littoral ou la marge du sexe capable d’en révéler la profondeur de champ. Le genre apparaît sous l’effet du sexuel ; il interroge les savoirs inconscients de la différence sexuelle, et fait vaciller les identifications jusqu’à leur renouvellement. Ainsi, le genre défait le sexe et crée le sexe dans l’entre-deux de son trouble intermittent, à l’instant de stabilité où il s’éprouve.

Le sexe réinventé par le genre, une construction psychanalytique, Eres, 2016.


Repérage du genre, sexe, sexuation (2013)

Le sexe réinventé par le genre, une construction psychanalytique, Eres, 2016.


Repérage borroméen du sexe, du genre et de la sexuation sur le noeud borroméen (lévogyre) (2016)
Noeud bo lévogyre

Le sexe réinventé par le genre, une construction psychanalytique, Eres, 2016.


Repérage de l’identitaire, identité, identification (2018)

Inédit, conférence à Cerisy pour le colloque autour des travaux de Laurence Khan.


Repérage de trois jouissances (2020)

« L’a-sexuation : perversion du phallique et fonction de la castration », septembre 2021.


Proposition de lecture des formules de la sexuation ou Formules de l’a-sexuation (2021)

Ajout d’un poinçon entre le S et l’objet

Sexuation décomplétée

 

Frères d’âmes ou La Communauté dépassée, L’un·e, 2021.


Repérage borroméen du sexe, du genre, de l’objet a ; de l’identification, de l’identité et de l’identitaire ; ainsi que trois jouissances, sur le noeud (dextrogyre) (2021)

 

« L’a-sexuation : perversion du phallique et fonction de la castration », septembre 2021.


Déroulé de la cure (à partir du genre… et pas que), en perspective tri-dimensionnelle (2021)

 

1 – Premier mouvement — S/R  : du supposé savoir au réel inconscient

2 – Second mouvement — R/I  : de l’inconscient réel à l’imaginaire spéculaire

3 – Troisième mouvement — I/S  : de l’imaginaire non spéculaire au savoir supposé

« L’a-sexuation : perversion du phallique et fonction de la castration », septembre 2021.


Du “2” faire un peu plus (ou beaucoup mieux)

NB : Plusieurs retour sur ce tableau ont souligné le souci binariste d’une présentation en deux colonnes. C’est un énorme problème pour la lecture et les effets de cette lecture. Sur ce point, pour se soutenir d’un savoir issu de l’expérience analytique, j’ajoute donc cette remarque sur le binarisme en tant que symptôme binoculaire de nous autres bipèdes à deux yeux sur la face : Le regard (qui n’est pas l’œil qui voit) a la capacité de réduire (par le démenti) l’écart entre le voir et le vu. Ceci a des conséquences. A la réalité, cet écart démenti fait retour où il éclate aux corps, dissout le voisinage, la jonction, la confusion inhérente ) à qui se présentent à l’oeil chargé (malgré lui) de les écarter, de les distinguer, de les secare (étymologie de sexe, au sens de séparer). C’est pourquoi il est si difficile, presque inévitable de rater la lecture d’un tableau à deux colonnes que nous abordons irrépressiblement par ce versant de réalité qui méprise l’irréel au point de nous faire oublier que ce qui est écrit dans une colonne et ce qui l’est dans l’autre l’ont été avec la même encre.

« Fumer le Phallus au calumet ou La Psychanalyse : symptôme sororal », octobre 2023.


Repérage du sexe, genre, sexuation, Phallus et objet a (2023)

« Chifoumi, Discours trans et Sexuations », novembre 2023.


Discours trans et formules de l’a-sexuation (2023)

Discours trans ou de l'a-sexuationL'a-sexuation

« Chifoumi, Discours trans et Sexuations », novembre 2023.


L’être sexué·e, tout en ne s’autorisant que de iel-même, n’est pas sans s’autoriser de quelques autres.

«Les Un·e·s contre des autres », avril 2024.